vendredi 4 novembre 2016 16:02

dimanche 1 octobre 2017

Chronique "Un coeur en silence"


Un cœur en silence 








Auteur : Blanca Busquets
Nombre de pages : 220
Edition : Les Escales
Genre : Romance
Prix public : 19,90 euros








Synopsis :


A Berlin, alors qu'un concert en hommage à Karl T., chef d'orchestre virtuose décédé dix ans auparavant, est sur le point de commencer, la présence d'une femme dans le public rend certains membres de l'orchestre nerveux. Qui est-elle ? Que fait-elle ici ?
Pour répondre à ces questions, quatre voix, celles de Teresa, Anna, Maria et Mark, originaires de Barcelone, se souviennent.
A travers leurs récits, les liens qui les unissaient se dévoilent : relations d'amour et de haine, de filiation et d'abandon et, au-delà de tout, leur passion commune, parfois destructrice, pour la musique.
Quatre destins marqués par un même musicien et par son violon, un précieux Stainer disparu depuis longtemps. A qui Karl l'a-t-il légué ? Des années plus tard, de dernier concert fera éclater la vérité.


Mon avis


Quasiment dans les temps, je vous présente ma nouvelle chronique concernant le challenge 12 mois = 12 genres de la Box Once Upon A Book. Pour le mois de septembre, le thème était : la romance !

Alors, concernant le genre romance, je suis déjà un peu plus habituée à en lire, et j'avoue bien aimer cela de temps en temps. Après, le gros point noir de ce genre à mes yeux, c'est souvent le manque d'originalité. Le scénario sent souvent le réchauffé, les personnages manquent souvent de profondeur, et les clichés parsèment allègrement la trame de l'histoire... Bref, si pour toutes ces raisons, vous freinez des quatre fers face au mot romance, "Un cœur en silence" est peut-être le roman qui vous réconciliera avec le genre.

Le récit commence de manière un peu déroutante avec un enchaînement de chapitres courts, chacun écrit du point de vue d'un des personnages principaux : Marc, Maria, Anna, et Teresa. Chacun de ces personnages aura comme point de liaison entre eux un certain Karl, grand musicien et chef d'orchestre.

Cependant, malgré cette construction de la narration assez atypique, le rythme de l'histoire s'installe vite, et le roman ne fait que gagner en intensité au fur et à mesure des pages. Les éléments de l'intrigue s'emboîtent les uns dans les autres chapitre après chapitre, de manière naturelle et logique. Tout cela contribue à envoûter le lecteur, qui va se laisser bercer par la "mélodie" du récit. Chose à laquelle fait référence l'éditeur en quatrième de couverture quand il annonce : "Magnifique roman choral construit comme un concerto, entre envolées lyriques et murmures, Un cœur en silence est une ode à la musique et à son pouvoir." En toute franchise, quand j'avais lu cette phrase, je m'étais dit qu'ils exagéraient un peu dans la description du roman... Mais après avoir lu le livre, je ne peux finalement pas trouver de phrase qui résume mieux cette histoire. 

En plus de cette construction du récit originale, j'ai trouvé que les personnages étaient bien construit et approfondis. Pour mieux nous aider à les cerner, l'auteur revient sur le passé de chacun, mais sans que cela ne vienne alourdir l'histoire. Bien au contraire, les passés de chacun se mêlent et s'entremêlent, pour un rendu final cohérent et captivant quant à la personnalité de chacun.

Pour les adeptes des comédies sentimentales légères, vous risquez d'être quelque peu déçus. Un cœur en silence est un roman que je qualifierai de très mélancolique, d'émouvant et d'assez triste (bon après, sachez que je suis extrêmement sensible face à mes lectures, et que j'ai la larme facile, mais quand même).

En somme, ce livre fût une belle découverte, originale, loin des clichés du genre romance.


Bilan :

Belle découverte originale, loin des clichés du genre.
16/20 = Bon !


Chronique "L'Incroyable et audacieuse entreprise de Jack Quinlan"


L'incroyable et audacieuse entreprise de Jack Quinlan 







Auteur : Janis Cooke Newman
Nombre de pages : 341
Edition : Les Escales
Genre : Aventure
Prix public :  21,90 euros








!!! Synopsis présent sur la quatrième de couverture !!! (alerte spoiler) Si vous ne souhaitez pas de spoiler sur l'histoire, ne lisez que le premier paragraphe en gras :

Jack Quinlan n'est pas un garçon comme les autres. Depuis le choc provoqué par le bombardement de Pearl Harbor, il a développé un don incroyable : il peut littéralement "voir" la radio et recréer ses feuilletons préférés dans les moindres détails.

Après la mort accidentelle de son père, l'imagination de Jack s'étend à d'autres sphères. Persuadé que son père est toujours vivant, il parcourt les rues de New York sur ses traces et sur celles des espions nazis qui, il en est sûr, pullulent dans la ville. Quand il tombe sur Jakob, il pense avoir trouvé l'un d'entre eux. Mais la vérité, est que Jakob est tout autre : Jakob est juif, il a fui l'Allemagne et les persécutions du régime en laissant derrière lui Rebecca, son grand amour.

Bien décidés à combattre les nazis, Jack et Jakob vont mettre en commun leurs forces pour accomplir un acte mémorable et héroïque.


Mon avis :


Avec un peu (beaucoup) de retard voici la chronique du huitième livre du challenge 12 mois = 12 genres de la Box Once Upon a Book dont le thème était le roman d'aventure !

Sans être une grande fan du genre, j'ai déjà lu et apprécié quelques ouvrages sur ce thème. Après, je dois dire, que ce soit au niveau du titre, du synopsis ou de la couverture... je n'étais pas très emballée à l'idée de découvrir le livre. Il faut dire que les récits d'enfants (assez jeunes) qui partent à l'aventure, en s'imaginant devenir des héros, c'est pas trop mon truc... Et je vous annonce la couleur tout de suite, ce n'est pas ce roman qui va me faire changer d'avis.

Tout d'abord, le synopsis... Vous l'avez vu au début de mon article, j'ai mis une alerte spoiler, car en effet, le résumé en quatrième de couverture spoil facile les 3/4 du livre ! De plus, quelqu'un me l'a fait relire en voulant savoir de quoi parlait ma lecture, et je l'ai relu pile à un moment du récit décrit dans le synopsis, et BAM ! Comment ruiner le suspense d'une scène en 3 lignes ? en lisant le résumé bien sûr ! (je précise que je me trouvais à la page 136 et que je ne m'attendais pas du tout à ce que le résumé aille jusqu'à ce stade du récit) En fait, le synopsis résume plus de 233 pages du livre...

De plus, j'ai trouvé que l'intrigue mettait beaucoup de temps à se mettre en place. Il faut bien attendre plus de la moitié, si ce n'est les 3/4 du livre, pour commencer à voir apparaître l'action et le suspense. Pour un livre d'aventure, je trouve cela un peu dommage. Surtout qu'au vu du titre et du résumé, je m'attendais un peu à une grande épopée, du style "l’Île au Trésor".

Au niveau de la narration, j'ai eu quelques difficultés avec le style de l'auteur. Il y a des "incursions" du point de vue du narrateur adulte au milieu du récit de l'enfant. En fait, le livre est écrit à la première personne du point de vue de ce qui semble être Jack Quinlan enfant, mais de temps en temps, au cours de la narration on a des phrases du type "tel que je le percevais à l'époque", qui sous-entendent que la narration se fait du point de vue de Jack Quinlan adulte. Ça peut paraître un détail, mais cela m'a perturbé plusieurs fois durant le récit. J'avais l'impression de ne plus trop savoir à qui j'avais affaire...

Dernier point noir (après promis, on enchaîne sur le positif, car oui il y a quand même des points positifs dans ce livre), le personnage principal que je trouve (désolée pour l'expression) : mignon, mais un peu con... Alors, je sais que c'est un enfant, que cela peut lui donner un tempérament un peu naïf et niais, mais quand même, j'ai trouvé qu'il manquait un peu de sagacité. Et je dois admettre qu'il m'a quelque peu agacé (surtout que j'avais lu juste avant "Calpurnia" où l'héroïne se trouve être une enfant de 10-11 ans très vive d'esprit). Bref, la narration de son point de vue a fini de rendre ma lecture assez laborieuse.

Bon, il est maintenant temps de passer aux aspects plus positifs du livre ! 

Le premier point positif concerne le chapitre intitulé "Jakob", qui est très long par rapport aux autres (avec presque 100 pages) mais extrêmement intéressant et prenant. Alors que je commençais déjà à m'essouffler un peu dans ma lecture de ce livre, j'ai dévoré ce chapitre d'une traite. A la rigueur, on peut presque le considérer comme une histoire dans l'histoire. (je ne peux malheureusement pas vous en dire d'avantage sans vous spoiler...)

Enfin, même si la première moitié du récit est quand même très poussive, dans le dernier quart du livre, l'histoire s'active un peu et le suspense finit par s'installer. On commence tout compte fait par voir émerger l'action, et je dois admettre avoir fini le livre d'une traite sans forcer. 

N'ayant pas d'autre points positif à faire valoir pour ce roman, je ne le vous conseille pas vraiment. Après, bien sûr, libre à vous de vous faire votre propre avis. Si vous l'avez déjà lu, je serais intéressée de savoir si vous partagez mon avis (ou pas du tout) concernant cette lecture !

Bilan :

Un scénario un peu poussif, qui se termine cependant relativement bien.
12/20 = Moyen-Faible.





jeudi 14 septembre 2017

Chronique "Tueur de princesses"


Tueur de princesses 








Auteur : Andreas Föhr
Nombre de pages : 305
Edition : Editions Prisma
Genre : Policier, Thriller
Prix public : 19,95 euros







Synopsis :


Dans l'immensité glacée du Spitzingsee, un lac d'altitude dans les montagnes allemandes, une adolescente évanescente dérive doucement sous la glace, Ophélie flottant les yeux ouverts dans une magnifique robe de brocart doré.
A l'intérieur de sa bouche, les enquêteurs découvrent une minuscule plaque de fer-blanc marquée du numéro 1.
C'est le début d'une chasse implacable pour arrêter le tueur en série.

Mon avis


Et c'est parti pour une nouvelle lecture dans le cadre du challenge 12 mois = 12 genres de la box littéraire Once Upon A Book... du mois de juillet... (oui, je sais, je suis très en retard... mais pour ma défense je n'ai pas eu accès internet pendant quasi 2 mois...) Ce mois était placé sous le signe du roman policier !

Alors sans être une totale accro au genre, j'ai déjà lu quelques romans policiers, qui m'avaient d'ailleurs plus ou moins plu. Au vu des premiers éléments (couverture, titre, synopsis...), celui-ci s'annonçait plutôt pas mal et j'avais assez hâte de le commencer.

Mais dès le premier chapitre, on tombe sur ce que je qualifierai de "facilité scénaristique". C'est-à-dire une grosse coïncidence qui fait avancer l'histoire par pure chance du personnage. Pour illustrer mon propos, je vous donne juste l'exemple du chapitre 1 (si vous ne voulez vraiment pas de spoiler allez directement au paragraphe suivant) : au début du roman, on trouve un flic qui après s'être littéralement bourré la gueule dans un bar avec des collègues, décide de prendre le volant (vu que c'est un flic, personnellement j'ai un peu tiqué), non pas pour rentrer chez soi et dormir (vu qu'on est très tard le soir, ou très tôt le matin selon les points de vue) mais pour aller sur une route de montagne sinueuse et verglacée (l'histoire se situe dans une région montagneuse de l' Allemagne, en hiver), pour aller voir un lac glacé perdu au milieu de la forêt et recouvert de neige. Une fois arrivé sur place, le gars décide de déblayer une portion du lac avec une pelle (toujours sans donner de raison), et là... BIM ! Qu'est-ce qui remonte depuis le fond du lac jusqu'à la surface gelée du lac, pile au niveau de la portion dégagée par le flic sans aucune raison ? Je vous le donne en mille : le cadavre d'une jeune fille ! Bref, j'ai trouvé ça un peu facile comme début d'intrigue d'un roman policier...

Et sans que ce ne soit aussi flagrant, dans la suite du roman, on retrouve ce genre de petites coïncidences, qui à mon sens décrédibilisent un peu le récit.

Un autre petit détail, qui m'a quelque peu rendu la lecture du roman difficile, sont les noms des personnages. Il y en a pas mal, et ce sont tous des noms allemands (genre avec 6 consonnes d'affilées), et pour moi qui n'a pas la mémoire des noms, je me suis retrouvée un peu perdue dans l'histoire à plusieurs moments.

Cependant, j'ai noté la présence du plusieurs passages et personnages humoristiques, qui ponctuent régulièrement le récit, et qui allègent l'atmosphère de l'histoire tout en interpellant et en maintenant l'attention du lecteur.

De plus, j'ai trouvé la fin de l'histoire assez originale pour un roman policier. Le suspense et l'intérêt du roman ne repose pas uniquement sur l'identité du meurtrier (qui est dévoilée assez rapidement), mais plutôt sur ses motivations, son histoire et... je ne vous en dit pas plus ! (*sourire sadique*)


Extrait (présent sur la quatrième de couverture) :

"Les phares de la voiture illuminaient un fragment de route enneigée. De hautes congères piquées de cristaux de glace scintillaient sur les bas-côtés. Derrière ces murs, des pins à peine éclairés croulaient sous la charge immaculée. La température extérieure était presque sibérienne. Moins dix-huit degrés. Le lac apparut sous une légère couche de poudreuse."

Bilan


Une bonne lecture, assez surprenante, malgré des facilités scénaristiques.
15/20 = Bon !

mercredi 5 juillet 2017

Chronique "Promesses aveugles"


Promesses aveugles 








Auteur : Audrey Magee
Nombre de pages : 309
Edition : Feux Croisés
Genre : Historique
Prix public : 20,90 euros









Synopsis

Peter Faber, soldat allemand, s'apprête à épouser une femme qu'il n'a jamais rencontrée, il ne connaît d'elle que son nom, Katherina Spinell, et la photo qu'elle a envoyée. Pour elle, c'est la garantie d'une pension de veuve s'il meurt au front ; pour lui, la promesse d'une permission de dix jours. Pendant cette courte lune de miel, les jeunes mariés découvrent qu'ils se ressemblent et s'assemblent bien plus qu'ils ne s'y attendaient. Lorsque Peter retrouve le champ de bataille, à l'approche du bourbier de Stalingrad, seul le souvenir de Katherina lui donne du courage. À Berlin, la famille de la jeune femme s'enfonce de plus en plus dans les arcanes du système nazi, tentant, sans scrupule ni regret, de tirer avantage des circonstances, même les plus horribles. Mais alors que le conflit bascule et que les nazis perdent Berlin, Katherina et Peter, eux, garderont la souillure individuelle de la culpabilité collective allemande.

Mon Avis


Me revoici avec une lecture que je me suis procurée dans le cadre du challenge 12 mois = 12 genres de la Box Once Upon A Book (oui je sais... je ne poste que des article concernant ce challenge... promis juré vous aurez le droit à d'autres articles durant l'été). Pour le mois de juin, nous avons eu le droit à un petit saut dans le temps, avec un genre auquel je suis peu habituée : le genre roman historique.

Première impression : une belle couverture, un titre un peu énigmatique et un résumé parlant de la Seconde Guerre Mondiale mais cette fois-ci du côté allemand, avec deux personnages allemands : Peter Faber (Soldat) et Katherina Spinell (jeune fille allemande) qui se marient plus par intérêt personnel (histoire de tirer un peu de profit de cette guerre) que par amour. Ce point de vue inhabituel de la part des auteurs traitant de la seconde Guerre Mondiale m'a beaucoup intrigué. De base, j'aime beaucoup cette période de notre Histoire. C'est une période troublée, qui fût un grand bouleversement pour la France et pour le monde et qui n'est pas si éloignée de nous dans le temps.

Bref, j'avais hâte de commencé.

Sur le style d'écriture, c'est un récit à la troisième personne, où on alterne les chapitres entre Peter et Katherina. Le style est assez fluide, la plume de l'auteur agréable et l'histoire se lit vite. En somme, pas grand chose à signaler. Même si à la réflexion, je me demande si ce choix de l'auteur que d'écrire le récit à la troisième personne n'a pas un impact sur le ressenti que l'on a des personnages. (j'y reviendrai plus tard)

Venons-en maintenant au fond, et plus particulièrement aux personnages de l'histoire (car concernant le déroulement de la guerre, j'espère vraiment ne rien vous en apprendre en disant que Katherina et Peter vont un peu *euphémisme* morfler vers la fin). Les concernant, je dirais que je les ai compris mais que je n'ai pas compatis. Voilà, de la compréhension mais pas une once de compassion. Je ne les ai jamais détester, jamais haï au cours du récit, mais moi qui d'habitude a une empathie folle envers tous les personnages... ben là, c'était clairement pas le cas. Et en tout franchise, je ne saurais vous dire si cela est dû au style d'écriture de l'auteur (avec notamment le récit à la troisième personne et non à la première, ou à la construction des phrases, des paragraphes...), ou si cela est surtout dû finalement au fait que je sois française et à tout ce que je connais des méfaits du régime nazi.

Il y a tout de même une distinction à faire entre les deux personnages. Alors que Peter m'a semblé stagner dans sa mentalité tout au long du récit, Katherina, elle, ressort de la guerre bien plus mature qu'au début. Elle semble avoir effectué une remise en cause d'elle-même, de son pays, de sa situation. Elle prend enfin des décisions pour elle-même, et en assume pleinement les responsabilités. En comparaison, Peter m'a semblé plus pathétique que jamais. C'est comme si toutes les épreuves qu'il avait traversé ne lui avait rien appris. Il reste toujours aussi bercé d'illusion et idéaliste.

A part cela, ce qui m'a beaucoup intéressé, et beaucoup plu, c'est la description de la vie des civils à Berlin durant cette période, mais aussi de la vie des soldats au front, et plus particulièrement sur le front russe. On a là une représentation matérielle, économique et sociale de la situation allemande qui sonne juste. Les réactions et les actes des personnages secondaires sont aussi intéressants que ceux des personnages principaux et aident vraiment le lecteur à se représenter les différentes scènes du livre.

Pour conclure, ce livre a été une très belle découverte, et m'a permis d'envisager cette période de l'Histoire d'un autre point de vue pas moins intéressant que les autres et qui nous laisse matière à réflexion. Plus d'une fois dans ce livre, je me suis demandée quelles auraient-été mes options et mes choix si j'étais née du côté allemand pendant cette période. (pas sûre que j'aurais été particulièrement héroïque et courageuse du côté français, alors du côté allemand... quand tous tes proches et tes amis soutiennent le régime nazi...)

Bilan

Une lecture enrichissante qui amène à la réflexion.
16/20 - Bon !


mercredi 31 mai 2017

Chronique "La Rusalka"


La rusalka







Auteur : Erin Bow
Nombre de pages : 269
Edition : Alice Fantasy
Genre : Fantasy
Prix public : 16,50 euros






Synopsis :

"Il y a eu le Skara rok, "la mauvaise période", la canicule qui a détruit les cultures. Puis, une épidémie de "fièvre des sorcières", à laquelle ont succombé bien des gens, dont le père de Kate. Enfin, l'hiver, et la famine... Pour survivre, Kate, orpheline, affamée, ne possède plus que ses outils de sculptrice et l'ancien établi de son père dans lequel elle se réfugie la nuit.

Un jour arrive Linay, un étranger albinos, un "sorcier blanc", à la recherche d'une ombre pour pouvoir tisser un sortilège puissant. Kate lui semble une proie bien facile.

Mais une ombre ne se vole pas, elle doit être donnée librement. Et Kate refuse la sienne. Alors, Linay multiplie les miracles autour d'elle pour faire naître la suspicion à son égard. Accusée de sorcellerie, Kate risque le bûcher et doit donc fuir son village, démunie de tout. Elle n'a d'autres recours que céder son ombre à Linay, pour obtenir de lui quelques moyens de subsistance. En échange, car l'usage de la sorcellerie exige toujours un don, il concède la parole à son petit chat- le vœu inavoué de l'orpheline : un compagnon pour briser sa solitude.

Kate ignore encore que le sortilège qui se servira de son ombre a pour but d'assouvir une terrible vengeance. Et que son destin est maintenant lié à celui de la rusalka."

Mon avis :


C'est aussi une lecture que je me suis procurée dans le cadre du challenge 12 mois = 12 genresde la Box Once Upon A Book. Le genre du mois de mai était donc le genre fantasy. C'est un genre auquel je suis déjà un peu plus habituée, même si je n'en suis pas forcément une grande fan.

Ma première impression concernant le livre : j'ai tout d'abord trouvé que la couverture était belle et donnait envie de s'intéresser au bouquin, le titre mystérieux aussi, même si je dois admettre que le résumé ne m'emballais pas franchement,  mais dans l'ensemble j'avais plutôt hâte de commencer.

La plume de l'auteur est assez agréable à lire, elle rend la lecture fluide et rapide. En effet, une fois lancés, vous avalerez les pages sans vous en apercevoir, de plus en plus pressés de découvrir la suite.

Car en effet, on entre dans l'histoire relativement vite, mais sans pour autant deviner l'intrigue. Celle-ci ne se dévoile que petit à petit, au fur et à mesure des aventures de l'héroïne. J'ai été surprise plus d'une fois par la tournure que prenaient les événements. Cependant, même si l'auteur sait ménager son intrigue, celle-ci aurait peut-être méritée d'être un peu plus épaissie à mon goût (peut-être avec un peu plus de revirements de situation).

Par rapport aux personnages, et en particulier Kate (le personnage principal), je pensais en commençant ma lecture que j'aurais du mal à éprouver de l'empathie envers eux et donc à apprécier réellement l'histoire. Car oui, je fais partie de ces lecteurs qui ont besoin de s'attacher aux protagonistes pour pouvoir apprécier leur lecture. Kate, ou Simple Kate (comme elle est appelée dans l'histoire), n'attire pas forcément la sympathie d'entrée de jeu. Alors attention, par là, je ne veux pas dire que c'est une petite garce, totalement imbue de sa personne, ou qui serait d'une manière ou d'une autre totalement antipathique. Non, je veux seulement dire qu'elle apparaît avec un caractère assez entier. La solitude et les épreuves qu'elle a déjà subie lui ont forgé une carapace, et la solitude qu'elle endure ne la rend pas des plus sociable. Mais malgré ça, on s'attache à elle. De par les épreuves qu'elle subie, les décisions qu'elle prend, on finit par sans réellement s'en rendre compte à éprouver de l'empathie pour elle. 

C'est d'ailleurs l'un des points très positifs de l'histoire. L'auteur ne nous sert pas des personnages stéréotypés, créés pour qu'on les aime (ou qu'on les déteste). Je vous l'ai dit, dans le cas de Simple Kate, on s'attache à elle sans y prendre garde, et pour les autres personnages (notamment Linay) difficile de savoir si on les aime ou non avant d'arriver à la fin du livre. Même les personnages, a priori "positifs", ne sont pas exempt de critiques. Ils ont tous leur propre passé, leur croyance, coutume, leur caractère qui les rend uniques et complexes. Les choix auxquels ils sont soumis, nous interpellent souvent, et on en vient fréquemment à se demander quelles auraient été nos décisions si nous avions été à leur place. 

Pour en revenir un peu au scénario, mais sans vous spoiler la fin, là où l'auteur a pris la soin d'élaborer des personnages entiers et complexes en nous laissant le soin de nous faire notre propre opinion à leur sujet ; j'ai eu l'impression qu'elle ne laissait pas totalement la fin de l'histoire suivre son cour logique. Qu'on s'entende bien, la fin ne m'a pas déçue, mais... par rapport au reste du livre, j'ai eu comme la sensation que l'auteur rafistolait un peu l'histoire pour en arriver là où elle  le voulait ou du moins pour ménager la sensibilité du lecteur (quitte à utiliser des facilités scénaristiques). La fin reste crédible, mais personnellement, au vu de la tonalité du livre je ne m'imaginais pas ça. 

En conclusion, "La rusalka" est tout de même un bon livre de fantasy qui se dévore assez vite, et dont le traitement des personnages en est l'atout principal.

Extrait : (présent sur la quatrième de couverture)

"Linay rit joyeusement, mais sans compassion.
- Que veux-tu alors ? La beauté ? La chance ? Je les vends toutes dit-il en s'approchant de Kate, répandant une odeur aigre d'épices brûlées. Bien entendu, les amulettes sont inutiles, des babioles pour les imbéciles. Mais j'ai un véritable pouvoir et je suis disposée à 'utiliser. Cela vaut plus que ton travail, mais nous pourrions faire un échange.
- Que veux-tu, toi ?
- Ton ombre. Si tu me donnes ton ombre, je t'accorderai ton vœu le plus secret."

Bilan :


Des personnages uniques et complexes qui font le charme de l'histoire.
16/20 = Bon !

jeudi 27 avril 2017

Chronique "L'ange et le loup"


L'ange et le loup







Auteur : Patrice Pélissier
Nombre de pages : 195
Edition : Editions Retrouvées
Genre : Drame
Prix Public : 11 euros







Synopsis : 

1996, Estrain, village perdu au coeur du massif du Sancy, sans attrait et sans entrain, se meurt lentement. Il se retrouve soudain sous les feux des projecteurs lorsque, au cours de sa tournée, le facteur découvre dans la « fermette aux volets bleus », habitée par un couple de marginaux et leur fille, le corps ensanglanté de la jeune femme. Les gendarmes et tout le village se mobilisent pour retrouver la fillette de 11 ans, en espérant qu’elle sera toujours vivante…

Dix ans plus tard, un nouvel orage vient assombrir le ciel d’Estrain et réveiller les consciences apparemment endormies.

Quel lien existe-t-il entre les deux drames ? Peut-être un ange…


Mon avis :


Tout d'abord, une petite parenthèse... Comme vous l'aurez remarqué, je n'ai pas posté d'article sur le challenge 12 mois = 12 genres du mois de mars, pour la simple et bonne raison... que j'ai calé en pleine lecture du livre, qui est resté en stand-by depuis (autant dire qu'à moins d'une grosse et belle surprise dans la suite du livre, ma chronique le concernant risque de ne pas être glorieuse). Bref, je pense quand même m'y remettre et le finir courant mois de mai, voir au plus tard mois de juin/juillet, de vous poster une critique sur l'ensemble du livre plutôt que sur le tiers que j'ai lu (je trouve ça quand même plus juste).

Assez blablaté ! Il est temps de vous parler un peu du challenge 12 mois = 12 genres du mois d'avril (toujours de la box Once Upon A Book), placé sous le signe du drame. Toujours un genre auquel je suis peu habituée, et au vu du titre, de la couverture ou du résumé de celui-ci, a priori je ne l'aurai pas choisi pour débuter dans ce genre.

En toute franchise, je craignais un peu de me lancer dans ce genre, car entre nous, je suis très bonne lectrice et j'ai la larme facile. Autant vous dire, que je redoutais un peu de me transformer en une sorte de fontaine humaine au bord du suicide (comme quand j'ai regardé "Le tombeau des lucioles", film que je vous déconseille fortement si vous êtes seuls, le soir de Noël et en pleine dépression...). Mais je vous rassure, cela n'a pas été le cas pour cette lecture. Certes, l'histoire ne respire pas la joie de vivre, mais ce n'est pas non plus une tragédie sans fin, de laquelle on n'arrive plus à sortir la tête de l'eau.

La plume de l'auteur est très agréable, très fluide, et on se laisse emportée par l'histoire du début à la fin. Ce qui est une bonne chose, car l'histoire met un certain temps à se mettre en place, et l'action n’apparaît que vers la toute fin du livre. Mais, grâce au style de l'auteur, ça passe. On ne s'ennuie pas pour autant, et on prends plaisir à découvrir les différents protagonistes du récit.

Les personnages sont tous intéressants, et dépeints de manière réaliste. Ils sonnent justes, ils sonnent vrais. Ils sont décrits avec leur qualité, mais aussi (et surtout je dirais) avec leur défaut, qu'ils les admettent ou pas. Mais ça ne les rend pas antipathiques pour autant. Au contraire, cela nous donne l'occasion de nous identifier à eux, et de nous demander avant de les critiquer, ce qu'on aurait fait à leur place. (me concernant, pas sûr que j'aurais mieux réagi)

En ce sens, j'ai trouvé que ce récit pointait du doigts l’ambiguïté des gens, dont les réactions peuvent variées du tout au tout (en bien ou en mal), selon les situations. Ni anges, ni démons, les personnes rencontrées au cours de cette lecture sont avant tout des êtres humains, qui nous amènent à réfléchir sur nos choix et nos réactions concernant les autres.

En somme, je ne regrette absolument pas ma découverte de ce petit livre qui se lit très rapidement.


Bilan :

Une lecture fluide et agréable, une histoire touchante.

16/20 = Bon

lundi 27 février 2017

Chronique "Stay Alive"

Stay Alive






Auteur : Simon Kernick
Nombre de pages : 349
Edition : Prisma
Genre : Thriller
Prix public : 19,95 euros








Synopsis : 

" C'est une journée ensoleillée et vous êtes parti en pleine nature avec votre famille pour descendre une rivière en canoë-kayak. L'après-midi touche paisiblement à sa fin quand soudain un coup de feu retentit... et votre vie bascule en un instant. Une femme court dans votre direction, poursuivie par trois hommes armés. Il est évident qu'elle se trouve en danger de mort. Et maintenant vous aussi. Vous ne le savez pas, mais elle cache un lourd secret. La nuit tombe. Vous courez, terrifié, désespérant de trouver un endroit sûr. Tout ce que vous savez, c'est que les hommes qui vous poursuivent ont déjà tué. Et s'ils vous rattrapent, vous serez le prochain... " Amanda, une jeune femme apparemment sans histoire, découvre avec horreur en rentrant chez elle deux corps sauvagement assassinés dans le lit conjugal : son mari et une jeune femme inconnue qui était manifestement sa maîtresse. Mais le cauchemar ne fait que commencer : le meurtrier est encore sur place et la prend en chasse. Démarre alors une course poursuite extrême dans une nature sauvage, dans laquelle Amanda entraîne malgré elle une famille ordinaire. Entre flics ripoux, témoins gênants et tueurs professionnels, les rebondissements spectaculaires s'enchaînent pour un thriller à couper le souffle !


Mon avis


C'est aussi une lecture que je me suis procurée dans le cadre du challenge 12 mois = 12 genres, de la Box Once Upon A Book. (oui je sais, je n'ai pas été très productive depuis ma dernière chronique "Le cri du petit chaperon rouge") Pour ce mois de février, la lecture était sous le signe du Thriller ! Un genre qui m'a toujours attiré mais que je ne connaissais absolument pas.

Contrairement à ma précédente lecture challenge du mois de janvier, j'ai été tout de suite emballée par le livre, que ce soit son titre, sa couverture ou le synopsis. Et je me suis empressée de me plonger dans cette nouvelle lecture.

Et le moins que l'on puisse dire, c'est qu'on entre tout de suite dans le feu de l'action ! On est immédiatement plongée dans l'intrigue, et dès que le récit nous laisse deux secondes de répit, on se pose milles et unes questions sur le pourquoi du comment. 

Alors, déjà une petite parenthèse pour vous dire que je ne rentrerai absolument pas dans les détails de l'histoire ici (vous me direz "Encore heureux !"). Du coup, certaines critiques vont peut-être vous paraître assez vagues, mais l'intrigue de l'histoire est telle que si je ne vous donne qu'un micro-exemple pour illustrer mon propos, je risque fort de vous spoiler toute l’histoire (avouez que ça serait dommage pour un thriller).

Alors pour faire court et ne pas vous gâcher l'histoire, je dirai que le gros point positif de ce livre, est que comme tout bon thriller qui se respecte on ne devine le fin mot de l'histoire que dans les dernières pages. La lecture est haletante dès le premier chapitre, même si vers le milieu de l'histoire j'ai trouvé qu'il y avait comme un petit passage à vide, où on a clairement l'impression de ne plus rien comprendre. Le suspense vers la fin est insoutenable, et je vous le dis franchement : j'ai lu les 100 dernières pages d'une traite tellement je voulais connaître la fin.

Petit bémol tout de même, j'ai trouvé les descriptions (que ce soit des lieux ou des personnages) assez brouillonnes... J'ai vraiment eu du mal à me représenter les scènes (notamment d'actions) ainsi que les personnages. Au bout du compte, j'ai même abandonné l'idée de me les imaginer clairement, pour juste me faire une idée assez vague du décor. Il y a aussi pas mal de personnages cités et décrits, mais vu que j'ai eu du mal avec les descriptions de chacun, et bien, j'ai aussi eu du mal à retenir qui était qui, et qui avait fait quoi... (Ce fût d'autant plus difficile pour moi que j'ai une très mauvaise mémoire des noms)

Bref, malgré ça j'ai trouvé cette lecture palpitante, et l'histoire bien tournée. En conclusion, je suis partante pour découvrir d'autres titres du genre !


Bilan :



Une belle découverte pour un premier livre du genre.

15/20 = Bon